vendredi 19 août 2016

Quelques mots sur le projet de la collection La Fabrique de… disponible, accueillie et soutenue par L'atelier du Poisson Soluble :

D'abord, je cite la quatrième de couverture du premier ouvrage, La fabrique d'Olivier Douzou:
"Où allez-vous chercher tout ça ?" est la question récurrente que les lecteurs posent aux auteurs d'albums. La "Collection la Fabrique" y répond en racontant l'imagination et la création, en explorant les sources d'inspiration et la matrice même de l'œuvre. Entrez dans le secret de l'atelier, là où se font les livres.

Ensuite, j'ajoute :

Cette question de la création, du mouvement de la création, de sa source et de son "faire", m'occupe depuis un long moment. C'est à la fois mystérieux et simple, indicible et banal. Mystérieux, puisque que chaque créateur-créatrice a sa propre réponse, sa propre alchimie; simple, parce que tout est question de … travail. Tout… presque tout devrai-je dire ! Il y a quelque chose d'irréductible dans la création, qui ne peut que très difficilement être cerné, et qui m'intéresse au plus haut point.


La seule façon, à mon sens, d'approcher du secret de cette chimie est d'écouter ce que l'auteur/trice a à dire du dessin, de l'enfance, des couleurs, des formes et de la lumière… D'où la particularité de la collection : les ouvrages qui y sont publiés intègrent les paroles des auteurs. Le plus possible.
Photo: (c) AdeBoucherville. Extrait de La fabrique d'Olivier Douzou.

jeudi 4 août 2016

C'est la dernière ligne droite avant le bouclage de La fabrique de Claude Ponti ! Le livre est à paraître en octobre 2016, et il sera très beau (toute modestie mise à part…). Sa particularité est de proposer de très nombreux croquis de recherches, mais aussi une cinquantaine de reproductions d'œuvres de Claude Ponti réalisées avant L'Album d'Adèle. Des toiles, des dessins à l'encre, des crayonnés, des sculptures, des dessins de presse… Un vrai bonheur pour moi, rare, et que je suis ravie de partager avec mes futurs lecteurs.
C'est à l'atelier parisien que Claude Ponti m'a montré ses archives qui peuplent le moindre centimètre carré des placards de l'appartement-atelier. Celui-ci domine les toits de Paris, et la vue est aussi poétique que celle de La nuit des Zéfirottes… Nous discutons, nous regardons les dessins, ouvrons les portes-folios avec précaution - de l'un d'eux s'est échappé deux pages d'un vieil herbier. C'est un moment très précieux car je m'aperçois que l'auteur lui-même n'avait pas regardé le travail de cette époque (70-80) depuis très longtemps. Double cadeau: je suis aussi la spectatrice privilégiée du regard qu'il porte sur ce travail redécouvert par lui, 20 ans plus tard.
Illustration de l'article : (c) Claude Ponti. Tous droits de reproduction réservés.